Vampires
Voies

Voie de la Bête
[Blood Sacrifice: The Thaumaturgy Companion (2423) p69-77]

 

Petite histoire de la magie Wanga

    Des sources Africaines
    Les sources principales sont à chercher chez les peuples Ewe, Fon et surtout Yoruba, en Afrique de l'Ouest (Nigeria et Benin).
    Les Yorubas possèdent des villes vieilles de mille ans, sont des maîtres dans l'art de la forge. Ils vénèrent comme seul dieu Olodumpare, le détenteur de tout les destins. Ce dieu est partout, se manifeste par les Ashe, qui se concentrent dans les êtres vivants. Les vampires pratiquant cette religion pensent d'ailleurs qu'ils ne prennent pas de sang, mais du Ashe
Les Yorubas s'adressent à Olodumpare par des messagers, les Orishas, et ne s'adressent jamais à lui directement. Ce sont plus que des hommes, pas tout à fait des Dieux. Ils sont liés à la nature, à des régions, ce sont des protecteurs de familles, de cités etc... certains ont été créés par Olodumpare, d'autres sont des esprits de morts. Ces ancêtres morts, les Ara Orun (peuple du paradis), sont particulièrement vénérés... certains sont même des vampires. A la récolte des ignames, chaque année, il y a en général dans chaque ville une fête célébrant ces ancêtres : pendant une semaine, ils reviennent parmi les vivants, entendent leurs doléances. Ils sont personnifiés par des porteurs de masques, les Egungun. Les Ara Orun ne sont pas forcément généreux avec leur descendance. Pendant longtemps, des vampires ont joué le rôle des Egungun ... mais à une période, nombre d'entre eux disparaissent. Les survivants prennent peur, et cessent la pratique.

    Les Yorubas dominent
    Au XVIIème siècle, l'esclavage ne change pas grand chose à cet état de fait. A cette époque toutefois, les guerres entre cités rendent les vampires faibles, et ils tombent face à leurs comparses européens, ou fuient, accompagnant les esclaves vers le nouveau monde. L'empire Yoruba décline vraiment à partir du XVIIIème siècle.
    En 1794, Louis Doumer Millerand fuit Paris, et va en Afrique étudier les racines des rites pratiqués par les esclaves. Au Benin, on ne sait pas ce qu'il fait exactement, mais il acquiert des connaissances, qu'il s'empresse de ramener à Vienne. Il réussit, malgré de nombreuses tentatives à son encontre. Les vampires Yorubas comprennent alors que les Tremere vont tenter de les exploiter.
    En 1796, une coalition de chefs détrône le roi de Oyo, principale ville Yoruba. Le royaume se désintègre en guerres, luttes intestines, factions. Les yorubas deviennent des sujets pour l'esclavage, comme les autres peuples. Ils sont majoritairement emmenés au Brésil et à Cuba entre 1820 et 1840.
    Au XXème siècle, les Yorubas existent encore au Nigeria. Les wangateurs existent encore dans cette région, et sont même très nombreux. Mais ceux connaissant la Wanga des origines sont de plus en plus rares.

 

Pratiquants de Wanga

    Les Serpents de la Lumière disent être les premiers étudiants de la religion des esclaves, les Tremere aussi. C'est faux, bien que les Tremere aient structuré cette branche de la thaumaturgie. Même Gisele Hemmet n'est pas la première pratiquante... elle est seulement une des plus connues. En fait, les plus anciens sont les Samedi. Le plus vieux connu est Papa Zombie, en 1764, qui reste de nos jours un mentor pour qui croit en cette magie. Depuis, la pratique s'est répandue dans le monde, et est la forme la plus courante de thaumaturgie non Tremere au XXème siècle.

 

Le Nouveau Monde

    Les pratiques Yorubas s'adaptent à partir du XVIIème siècle, parmi les esclaves des Antilles. Ils n'abandonnent pas leurs dieux ni leurs pratiques, mais les adaptent : leurs ancêtres se sont révélés moins forts que ceux des conquérants, ou alors les ont laissé tomber : vénérer les dieux des conquérants ne peut être qu'une bonne chose. Le fait d'être impressionné par les armes des blancs, d'être vaincus par eux, et d'adopter leur foi, ne présume en rien de l'acceptation de l'esclavage par les pratiquants. Les Orishas deviennent les Saints, et inversement, Olodumare a toujours été unique, donc c'est Dieu. Le seul problème vint du Christ : il devient un Dieu, ou alors un Orisha, suivant les interprétations.

 

Variantes de noms et de croyances

    Vaudou, Santeria, Candomble, Cultes Shango, Palo Mayombe, Obeayisne, autant de variantes d'une religion à la même base. Ce qui suit n'est qu'une toute petite partie de ces religions, destiné au jeu.
    Les nouvelles religions se basent sur des offrandes aux Saints et à Dieu. Abakua, une variante cubaine très rare, va jusqu'aux sacrifices humains.


    Vaudou

    Le Vaudou appelle Loa ou mystère les entités liant Olodumare à ses fidèles. Il s'est développé à Saint-Domingue (Haïti), à partir des croyances Yoruba, Fon et d'autres influences, en faisant une religion très éloignée de celle des Yorubas.

    Cultistes : Serviteurs
    Prêtres : Houngans (homme) ou Mambos (femme)

    L'apex de toute cérémonie est la possession du houngan par le loa appelé (parfois, c'est un participant qui est choisi).

    Les loas sont divisés en familles, les nanchons :

Rada loa les moins puissants
Petro Loa  aspects plus noirs des loas, plus vicieux
Ghede loa associés à la mort, ils officient à l'intersection du pouvoir des 2 autres familles

    Quelques loas

Legba Saint Pierre Il est le soleil, celui qui apporte la vie. Toute prière commence avec un appel à Legba, car il est le gardien du passage entre les deux mondes. Legba est quasiment omniscient, mais ne révèle que ce qu'il veut. Certains croient que son influence diminue, et que Carrefour prend sa place
Carrefour Un petro loa, l'ombre et les ténèbres
Damballah Saint Patrick (Damballah-wedo) On dit qu'il était présent à la création de l'univers. Il est le grand serpent, symbole de stabilité et de sagesse. Il est patient, mais ses colères sont terribles
Aida-wedo Femme de Damballah, son domaine comprend les arcs-en-ciel, comme son mari.
Baron Samedi Saint Gérard Plus puissant des Ghede Loa, patron des cimetières. On dit que nul ne peut mourir si Samedi n'a pas creusé sa tombe. Il apparaît en complet-veston, avec haut de forme et une canne. Il est connu pour ses sales blagues, son rhum aux 21 piments
Maman Brijitte Femme de Samedi
Erzulie Vierge Marie Un des loas les plus populaires. Elle est le loa de l'amour, de la beauté humaine, et dans une moindre mesure des arts. Certains de ces aspects appartiennent à la famille des Petro Loa.


    Santeria

    Originaire de Cuba, cette foi s'est étendue jusqu'en Amérique du Sud, parmi les hispanophones. Les pratiquants sont très souvent des catholiques fervents. Les pratiquants appellent Orishas les intermédiaires appelés lors des rites. Ils leur offre des Ebbo, offrandes ayant une valeur réelle.

    Cultistes : Santerio (homme) et Santeria (femme)
    Prêtres : Babalawos

    Santeria est liée à la divination, et moins versé dans la possession que le vaudou.

    Quelques Orisha

Eleggua Saint Antoine de Padoue, L'enfant saint d'Atoche Il détient tout les secrets et ouvre toutes les portes. Il voit le futur sans divination, il est le messager des dieux. Ses actions semblent cruelles, car ses buts sont cachés. Il est aussi associé à la justice qu'au destin. Il est reconnu pour ses mauvaises blagues.
Oggun Saint Jean Baptiste, Saint George Le plus invoqué des orishas, il est la somme du travail des hommes, aussi bien destruction que création. Il est le forgeron divin, vivant dans les bois. Il est tenace, colérique
Chango Sainte Barbe, Saint George, Saint Patrick Orisha du feu, des éclairs, du tonnerre. Il est la passion, la virilité, l'activité physique. Il est parfois vénéré à l'exclusion de tout autre Orisha
Oshun Notre Dame de la Charité, Sainte Cécile Patron des rivières, il est le symbole de l'amour et de la sexualité, ainsi que de la fertilité. Elle est la gaieté, les arts, les créations impulsives, la patronne des mariages, du plaisir, de la richesse. Certains vampires l'appellent ironiquement la Toreador...

 

    Palo Mayombe

    Relié au Congo plutôt qu'aux Yorubas, cette religion est réputée plus sombre. Les santerios craignent les mayomberos (pratiquants de Palo mayombe), disent que ce sont des sorciers, des tueurs surnaturels.

    Cultistes : mayomberos
    Prêtres : tata ("père"), yaya ("mère")

    Ils invoquent les esprits Enkisi, qui sont divisés en 2 groupes : Ensambi, et un groupe plus sombre, Endoki.
    Les rites utilisent un chaudron (nganga) contenant de la terre sacrée, des bâtons, des os humains... plus rarement du sang, des animaux morts, des pics de fer. Toutefois, les rites ne prévoient pas de sacrifices humains. De plus, il n'y a pas toujours de connexion évidente avec la chrétienté.


    Quelques Enkisi

Zarabanda Messager du monde souterrain, et entre les Enkisi. Il est invoqué le premier dans tout rituel.
El Cristo Negro  Roi du monde souterrain, plus grand des Enkisi. Il est très lié au catholicisme. Il a le même rôle que Baron Samedi, l'humour en moins. Palo Mayombe place les esprits des morts très en avant dans les rites, d'où l'importance du Christ Noir.
Santisima Muerte  Esprit des morts, mort elle même, esprit des cimetières. Elle travaille avec le Christ Noir, aussi les prêtres apprennent les rites des 2 conjointement. Santisima Muerte est vénérée par les spiritualistes, elle est le patron de la magie. Elle est très jalouse, en conséquence ceux qui la vénèrent sont souvent célibataires.
San Simon Gardien des lois des Enkisi, il est la justice divine. On l'invoque plus pour expliquer le présent que pour connaître le futur.

 

    Les pratiques Wanga

    Wanga brise la limite entre rituel et voie, car même les voies nécessitent un petit rituel, des choses à sacrifier. En général, 1 Sang est nécessaire lors de l'invocation d'une voie. De plus, un esprit est toujours invoqué.

Ustensiles Wangas courants

Asson objet en forme de hochet, utilisé par le vaudou, considéré comme sacré.
Ekwele Chaîne fine de 1m50, brisé à intervales par l'insertion d'un demi disque en écailles de tortue. Utilisé par la Santeria, lors de l'Ifa, la divination
Ese Vers poétiques utilisés dans l'Ifa de la Santeria
Farine Utilisé pour tracer les veves des rituels vaudous
Gris-gris Talismans divers et variés
Wangas Noms des gris-gris en dehors du vaudou
Hounfour Temple ou structure utilisée dans le Vaudou pour les cérémonies aux loas
Kisengue Os humains drappés dans des tissus noirs, c'est un composant majeur du Palo Mayombe
Nganga chaudron (nganga) contenant de la terre sacrée de cimetière, des bâtons, des os humains
Péristyle Court ouverte où les cérémonies vaudous ont lieu
Poteau mitan Poteau au milieu d'un péristyle ou d'un hounfour. Il est gravé, décoré, et représente le centre du monde, et la connexion au monde spirituel.
Veve symbole représentant un loa. Ils servent d'autels temporaires, peuvent être gravés, tracés avec de la farine etc...


  

Devenir un sorcier Wanga

    On ne devient pas un pratiquant du Wanga comme ça: il faut adhérer à une religion, et à ce titre, être pendant des années un adepte. Puis on est initié à des connaissances supérieures, sous réserve de trouver un mentor consentant à livrer les secrets des prêtres. Une fois devenu prêtre, le wangateur a des obligations sociales : cérémonies, conseil, aide, appel aux pouvoirs etc... que dire alors de la Mascarade, comment le wangateur peut-il remplir ces obligations sans aller à l'encontre des règles des princes européens.

 

Pratique rituelle

    Les rituels sont plus efficaces quand des pratiquants, de simples croyants, soutiennent la cérémonie par des danses, des percussions etc. S'il y a deux fois plus de participants que le niveau du rituel invoqué, ce dernier est à -1SR. En contrepartie, les temps d'invocations sont beaucoup plus longs : 30 minutes par niveau

 

Thaumaturgie et Nécromancie

    Beaucoup de wangateurs apprennent Nécromancie en plus de la thaumaturgie Wanga, car elle se rapproche beaucoup de certains rites.

 

Retour